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Églises
Église Sainte-Marie de Jurançon
Fermée provisoirement durant un temps indéterminé
L'église Sainte-Marie est située dans le centre de Jurançon. Sa construction débute des années 1860 sur les lieux mêmes d'une église plus ancienne devenue vétuste. La fin des travaux a lieu en l'an 1884. L'église a ensuite bénéficié de deux grandes restaurations : en 1972 pour les extérieurs, et en 1999 pour l'intérieur. Autrefois dénommée église "Notre-Dame", l'église a toujours été placée sous le patronage de la Mère du Sauveur.
Sur le plan architectural, l'édifice possède cinq travées, une nef centrale, deux bas-côtés et un chœur à trois pans. Les voûtes sont en berceau et arêtes. L'appareil de maçonnerie est fait de galets enduits. Des pierres de taille ont été utilisées pour les chaînages, les encadrements et certains piliers. L'église possède enfin un clocher octogonal et un toit en ardoises.
Les vitraux datent du XIXe siècle. Auguste Montaut, peintre-verrier à Oloron, a réalisé ceux de la partie haute de la nef et des bas-côtés. Les premiers, au nombre de dix, sont des médaillons ornementaux polychromes. Les seconds, au nombre de douze, sont :
- pour onze d'entre-eux, des médaillons représentant des scènes de la vie du Christ (enfance et passion) et de la vie de la Sainte Vierge Marie, enchâssés dans des décors ornementaux polychromes
- pour le dernier, une représentation, sur toute la hauteur de la baie, du baptême du Christ.
Le clermontois Lucien Châtain, quant à lui, a réalisé les trois vitraux situés dans les pans du chœur. Ils représentent des saints divers superposés sur toute la hauteur de chaque baie, avec à leur sommet une évocation de la vie de la Sainte Vierge Marie. Nous sommes ici en présence de la cour céleste qui accompagne la liturgie en œuvre dans le chœur et communie à l'assemblée des fidèles présente dans la nef .
Dans le chœur se situent aussi quatre peintures murales, réalisées fin XIXe-début XXe siècle, représentant l'Annonciation et la Visitation à droite, la Nativité et l'Assomption à gauche. Les deux premières sont de la main d'Hubert Damelincourt, la troisième en partie de lui et en partie de Juanito Souviron, et la quatrième entièrement de ce dernier.
La tribune, au dessus de la porte occidentale, accueille un orgue Merklin (1870)-Puget (1928)-Pece (1980) à 24 jeux, deux claviers de 56 notes et un pédalier 30 notes.

Église de la Chapelle de Rousse
L'église de la "Chapelle de Rousse" est une charmante petite église de campagne située sur les coteaux de Jurançon, au milieu du vignoble. Elle bénéficie d'un site exceptionnel, vallonné, avec pour toile de fond la chaîne des Pyrénées.
Si la construction actuelle date de la fin XIXe, le site est occupé par un édifice religieux depuis le début XVIIIe, à l'initiative de propriétaires de domaines. Elle a été restaurée extérieurement dans les années 1990. Dès l'abord, nous remarquons les murs en appareillage de galets du Gave avec pierre de taille pour les chaînages et les encadrements. Elle est formée sur un plan simple à nef unique et dotée d'un petit clocher carré. La toiture est faite d'ardoises.
Les vitraux de la nef, polychromes géométriques, sont de la seconde partie du XXe siècle. Deux vitraux créés par Vanessa Dazelle ont été placés dans le chœur en 2015. Traités de manière contemporaine, ils représentent Saint Pierre, à gauche, et Saint Marc, à droite.
On trouve aussi dans le chœur, en son centre, une très belle peinture anonyme figurant l'Annonciation. L'église est d'ailleurs placée sous le patronage de la Vierge Marie, même si la dénomination officielle de cette église - église de la "Chapelle de Rousse" - ne le met pas en évidence.
Notons enfin que l'édifice accueille un monument dédié aux morts pour la France durant le premier conflit mondial : "Aux enfants de la paroisse de Rousse morts pour la France, 1914-1918". Il se situe au niveau latéral droit, à peu près au milieu de la nef.

Église Notre-Dame du bout du pont
L'église Notre-Dame du bout du pont est une construction de 1872, autrefois chapelle du couvent des Ursulines située alors sur l'emplacement actuel du palais des Pyrénées à Pau (place Clémenceau). Elle fut déplacée et reconstruite "pierre par pierre" sur le site actuel entre 1929 et 1932. Elle a bénéficié d'une restauration partielle au cours des années 2012 et 2023.
L'édifice est de style néogothique avec un plan en croix latine. L'appareil de maçonnerie est fait de galets enduits. La pierre de taille a été employée pour la façade occidentale, les encadrements, les chaînages, les colonnes et la sculpture ornementale.
De l'extérieur, c'est la façade ouest donnant sur la rue Dauture qui est la plus remarquable. Au niveau de l'extrémité supérieure du pignon se loge une rosace à huit rayons. En dessous vient un avant-corps comprenant, de bas en haut, une porte encadrée par deux voussures et un tympan nu, une arcature aveugle surmontée d'une balustrade en quadrilobes.
À l'intérieur, nous relevons un vestibule carré, deux chapelles latérales qui flanquent l'entrée ; une nef élevée de six travées avec grandes arcades, triforium et fenêtres hautes ; deux bas-côtés percés au milieu de chaque travée ; un faux transept à peine saillant ; des chapiteaux sculptés ; un chœur polygonal à deux travées et sept voutains, comprenant un déambulatoire et une absidiole axiale accueillant le tabernacle et une niche dédiée à la statue de Notre-Dame du bout du pont.
Levant les yeux, ne passons pas à côté des voûtes avec ses arcs en cintres brisés pour la nef et le déambulatoire, et ses arcs formerets pour l'abside.
L'absidiole est recouverte d'une belle mosaïque, œuvre de l'atelier Mauméjean Frères (Paris et Hendaye), représentant les Pyrénées, le château de Pau, l'église Notre-Dame du bout du pont, Louis XIII qui a consacré la France à la Sainte Vierge Marie et Anne d'Autriche son épouse [...] le Gave vient lécher les pieds de la statue de Notre-Dame du bout du pont et d'où semble émerger une inscription en béarnais reprenant la prière de Jeanne d'Albret (grand-mère de Louis XIII) au moment de son accouchement du futur Henri IV : "Nouste Dame deü Cap deü Pount adjuvat me a d'aqueste Hore" c'est-à-dire "Notre-Dame du bout du pont, secourez-moi à cette heure".
La statue de Notre-Dame du bout du pont est bien mise en évidence par cet écrin de mosaïques. Elle est disposée dans une niche en cohérence avec l'architecture de l'ensemble du bâtiment. Elle tient l'enfant Jésus. Sa datation est complexe. Certains pensent à une réalisation originale en bois sculpté du XVème siècle, voire même plus ancienne. D'autres pensent au contraire à une reproduction plus récente dans le style XVe.
Mises à part les compositions qui flanquent l'absidiole et celle de la rosace - plus anciennes et antérieures au déplacement du bâtiment -, les ateliers Maumejean frères d'Hendaye réalisent, de 1932 à 1939, les vitraux de l'église représentant :
- dans la nef, les évènements marquants de la vie de la Vierge ;
- au niveau des bas-côtés, de grands sanctuaires mariaux français ;
- dans les deux chapelles latérales de l'entrée, à gauche Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face (Lisieux), et à droite le baptême du Christ ;
- de chaque côté du faux transept: la Sainte Famille au nord et l'apparition du Sacré Cœur de Jésus à Sainte Marguerite-Marie Alacoque à Paray le Monial au XVIIe siècle.
- pour le chœur des personnages de l'Ancien et du Nouveau Testament et de saints divers.
Notons encore les peintures murales décorant les quatre baies aveugles du chœur. Elles représentent des saints divers et sont l'oeuvre de René-Marie Castaing.
Avec les vitraux qui avoisinent les peintures du chœur, c'est véritablement la cour céleste qui communie à l'action liturgique se déroulant dans l'église.
Des réalisations plus récentes en laiton patiné - parement d'ambon, et croix de procession, tous deux dans le chœur - sont l'œuvre de Jacques Dieudonné.
L'orgue de l'église est localisé dans le chœur (il nécessite d'ailleurs une grosse réfection : vous pouvez cliquer sur ce lien) . C'est un Danion-Gonzales à 13 jeux, deux claviers de 56 notes et un pédalier de 32 notes, de 1970.
Enfin, signalons, pour le chœur toujours, face à l'absidiole, la présence de la tombe du chanoine Édouard Hourcade. Nous lui devons l'existence de cette église dédiée à Notre-Dame du bout du pont en ce quartier du XIV juillet .
Le 8 décembre 2023, l'église Notre-Dame du bout du pont a été érigée en sanctuaire par Mgr Marc Aillet (le décret peut être consulté ici). La Sainte Vierge Marie y accueille particulièrement la mère et l'enfant. C'est la raison pour laquelle la dénomination complète de ce sanctuaire unique en France est "Notre-Dame du bout du pont, Refuge de la mère et l'enfant".














